(Genévrier – Arizona. Photo personnelle)

Prendre place.

Quels que soient les événements extérieurs, quelle que soit la météo.

Prendre place, autant que possible, en traversant l’épreuve du temps et les soubresauts qui s’imposent. Ce que l’on nomme actuellement crise.

La définition courante d’une crise est une période de trouble, une manifestation brusque et intense de certains phénomènes, causée par une rupture d’équilibre, dont l’issue est déterminante pour l’individu et la société.

Chaque crise ou changement profond est ainsi l’occasion d’une mise à jour complète de nos mentalités et de nos comportements. Une occasion de désencombrer les excès et incohérences de nos modes de vie.

Notre routine quotidienne est mise à l’épreuve, déstabilisant notre confort apparent et nos évidences bien scellées. Qu’elles soient intérieures ou extérieures, prévues ou imprévues, individuelles ou sociétales, ces perturbations transitoires révèlent le toxique et l’obsolète, autant que la lourdeur de certains conditionnements.

Oui elles nous secouent pour renouveler notre état d’esprit, tester notre combativité (active ou silencieuse) et régénérer nos choix de vie et de civilisation.

Les crises ne sont que des amplificateurs des déséquilibres installés.

Elles permettent entre autres de réinjecter ce dont nous nous sommes majoritairement séparés depuis trop longtemps : le Sens du Sacré !

Le Sacré qui ne se décrète pas.

Le Sacré qui émane du fragile équilibre global d’un écosystème, où chacun s’occupe de prendre soin de sa juste place et de sa juste contribution.

Ces périodes de transition entre ancien et nouvel équilibres nous rappellent ainsi la nécessité ultime du face à face à soi et à l’inconnu, comme processus ancestral d’évolution et de renouvellement.

Libre à nous, par ce que les Anciens nommaient initiation, d’accepter par l’épreuve de nous réconcilier intimement avec ce que nous sommes, de créer et d’entretenir un environnement sain.

Rester debout pour ceux qui le peuvent, se relever après avoir trébuché, imaginer d’autres manières de faire face aux contraintes imposées.

A l’image de ce genévrier, prendre place.

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A approfondir avec ces deux ouvrages (en commande directe), aux perspectives complémentaires :

Ce que les mots montrent de notre civilisation, à notre insu. « L’Esprit des mots, pour retrouver sens et cohérence », 2019.

L’enjeu de notre époque : réhabiliter deux Territoires Culturels essentiels ! « Tel un roseau, souple et ancré dans un monde qui chahute », 2020.

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