Estelle Galparoli pour Suneva a choisi d’extraire un passage de « Tel un roseau » sur le sacré.

Et si le sacré était dans l’ordre naturel des choses? Cela expliquerait pourquoi il nous est essentiel ! Dans cet article, je vous partage un extrait du livre d’Audrey CHAPOT « Tel un roseau » : « Le sacré est ce qui est sain, ce qui permet de rester non seulement en bonne santé, en joie, mais aussi entier, c’est-à-dire complet, relié au tout » nous dit l’auteure et anthropologue, que je vous propose de suivre en direct le 10 novembre en webconférence gratuite! (infos au bas de l’article).

« Le sacré est ce qui est sain, ce qui permet de rester non seulement en bonne santé, en joie, mais aussi entier, c’est-à-dire complet, relié au tout (que ce soit l’absolu, une divinité, ou tout élément de la nature). Ce qui est sacré est ce qui se porte bien, ce qui est dans l’ordre des choses. Il s’agit de la connexion que nous entretenons avec ce que nous respectons, de notre connexion au vivant…

Le sacré, c’est reconnaître et se relier à la quintessence (d’un objet, d’un être, d’une situation…). Le sacré s’éprouve, au-delà de tout aspect matériel ; il nous dépasse et nous inonde. Il est ce qui nous maintient dans « l’ordre naturel des choses », connecté au vivant.

Le sacré repose principalement sur quatre caractéristiques :

  • Le sacré est une affaire de connexion, de mise en lien, à l’intérieur de soi, avec l’extérieur et avec « plus grand que soi ».
  • Le sacré relie directement à l’intimité, la dimension intérieure de chacun où la distance sociale n’a pas lieu d’exister. Il s’agit d’une conséquence directe du critère précédent, à moins que ce soit la cause de celui-ci!…
  • Le sacré est de nature invisible et intangible ; il prime sur la matière ; il vibre et résonne ; il est un « supplément d’âme » (expression de Maurice Godelier, anthropologue).
  • Le sacré structure simultanément selon trois principes :
    Le principe d’ancrage qui fait office de fondations, de base sur lesquelles s’appuyer,
    Le principe de fractalité du vivant, où la structure reste identique à toutes les échelles,
    Le principe hologramme du vivant, où tout est dans tout, tout est miroir de tout.

Sentez-vous parfois un lien indescriptible, très naturel, avec une personne ou un lieu? Comme si cette rencontre s’apparentait plus à des retrouvailles qu’à une découverte? Quelque chose de l’ordre de « on ne se connaît pas, mais on se reconnaît? » Quelque chose qui fait que « le temps s’arrête »?

Chacun de nous est naturellement sensible à cette dimension sacrée. Mais certains s’en sont coupés, de gré, de force ou insidieusement. Pour eux, ils ont donc besoin de se réhabituer à ressentir et accepter cette empreinte sacrée.

Certaines cultures prennent soin et alimentent cette dimension au quotidien, d’autres pays sont plus frileux ou ont oublié cette dimension de leur tradition (le sacré n’est pas le religieux ! Les deux notions peuvent se superposer, plus ou moins ; elles ne se confondent pas).

Le sacré, c’est aussi ce que certains regroupent en partie dans la spiritualité : avoir conscience d’une dimension non matérielle qui nous envahit parfois.

Le sacré se manifeste parfois incognito, par votre sensibilité à la nature, votre besoin d’être à l’extérieur (et hors zone urbaine). »

Extrait du livre Tel un roseau – Guide pratique des 6 Territoires Culturels par Audrey CHAPOT.

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