A chacun sa valse

Savez-vous que nous dansons tous la valse ? Oui oui !

Et nous avons chacun notre propre rythme et notre propre style.

Certains préfèrent la valse lente, d’autres plus rapide, parfois même une java. Nous vivons selon ces trois temps répétitifs, à l’infini.

Cela ne se remarque pas toujours instantanément, nous devons y prêter attention. Nous avons une tendance naturelle à suivre notre cadence personnelle: celle qui nous convient, qui nous met à l’aise, celle qui fait que nous nous épanouissons année après année. 

 

Cette valse, c’est notre cycle de changements: 

le temps adapté pour passer d’un projet à un autre, d’un métier à un autre, d’un hobby à un autre, d’une relation à une autre, d’un lieu de vie à un autre, d’un statut à un autre, d’un mode de vie à un autre. Bref, c’est notre amplitude de renouvellement.

A toute nouvelle situation, personnelle ou professionnelle, s’appliquent ces trois temps.

Le premier temps est la période de découvertes, de nouveautés, d’incertitudes aussi le temps de trouver nos marques, de comprendre le nouveau contexte et de faire connaissance avec de nouveaux interlocuteurs.

C’est la période d’adaptation à la nouveauté. Elle peut être jubilatoire et excitante, elle peut être aussi déstabilisante, voire angoissante.

Elle est un passage obligé, de gré ou de force, entre l’avant et ce que l’on vient de laisser, d’abandonner, ce à quoi l’on a renoncé et un après qui est à construire.

C’est une période de création pure.

 

Le second temps est la période confortable, celle où l’on a réussi à se créer une certaine routine, où l’on comprend notre environnement, ce qui se dit et ce qui se sent, celle où l’on est à l’aise avec ses interlocuteurs, où les relations sont plus familières, où les contacts sont initiés et entretenus.

Cette période nous permet de consolider ce qui a émergé lors du premier temps, de l’optimiser, de le systématiser ou de le modéliser.

Ce second temps agit comme un palier stabilisateur.

 

Le troisième temps est la période de préparation à l’après.

C’est le temps pour capitaliser, pour faire le point et dresser le bilan, et pour transférer ou transmettre ce qui est en place. Ainsi, c’est la période qui nous oblige à nous défaire de ce que l’on a construit, et parfois à le céder aux personnes qui prendront le relai (dans le cas d’un changement de poste ou d’un déménagement par exemple puisque quelqu’un d’autre prendra notre place). C’est aussi le temps où l’on prépare le cycle d’après, en sachant ce qu’il sera ou bien pas du tout.

C’est donc une période qui nous contraint à jongler entre l’expérience de l’abandon et du deuil et celle d’une nouvelle plongée dans l’inconnue.

 

 

Cette valse à trois temps est une sorte de signature personnelle.

Certains préfèrent des cycles réguliers où chaque temps est d’égale longueur aux autres : un an d’adaptation et de création, un an d’optimisation et de stabilisation et un an de transition par exemple.

Ceux-là ont tendance à aimer le changement, la diversité, le renouvellement continu.

D’autres au contraire se plaisent plus dans l’une des trois phases qu’ils ont tendance à rallonger autant que possible. A chacun ses préférences ! La valse est alors irrégulière mais conforme aux particularités de celui qui aime et sait optimiser, améliorer, piloter, consolider, celui qui préfère une forme de linéarité dans son existence.

Celui-là a intérêt à bien se préparer aux phases 1 et 3, pour qu’elles soient aussi fluides et courtes que possibles, simplement parce qu’il n’est pas spécialement à l’aise avec ces périodes d’incertitude.

D’autres préfèreront allonger la période de création ou au contraire la préparation à l’après. Les préférences varient donc et les manières de vivre le cycle complet tout autant.

Tout est bien dans le meilleur des mondes lorsque l’on parvient, consciemment ou non, à respecter notre cycle naturel.

 

Mais ce n’est pas toujours le cas. Et alors, nous nous sentons dépassés parce que les événements vont beaucoup trop vite, ou bien nous nous sentons végéter par notre quotidien qui semble s’éterniser. Chacune de ces situations est épuisante, à sa manière. Chacune est source d’insatisfaction et de mal-être parce que nous avançons à contretemps, ou alors hors tempo.

Avez-vous remarqué que certaines personnes ont pleinement conscience de leur danse et qu’ils annoncent naturellement les étapes et temporalités de leur vie à venir ?

Avez-vous remarqué que ces personnes savent anticiper l’étape suivante afin que cela « colle au mieux à leur rythme naturel »?

Elles le font parce qu’elles ont intégré ce qui leur convient intimement et ce qui les rend efficaces dans ce qu’elles entreprennent.

 

Apprendre à danser sa valse personnelle est libérateur, cela structure naturellement la succession de nos périodes de vie, cela nous porte littéralement tout comme la musique nous embarque et nous permet de nous dépasser.

Si vous ne parvenez pas à dégager votre propre style de valse, ni votre rythme personnel, contactez-moi, je vous aiderai à vous les révéler.

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