Kouablé a appris la sculpture en rêve.

Il sculpte des masques, entre autres. Il est membre de la Fézadamci, une fédération régionale dédiée à promouvoir et à sauvegarder le riche patrimoine des danses de masque.
Parmi elles, le zaouli, aujourd’hui reconnu patrimoine mondial immatériel de l’Unesco, est incontournable de la vie locale, et marqueur de l’identité et des traditions vivantes.

Kouablé et d’autres rencontres en pays gouro en Côte d’Ivoire témoignent des inextricables difficultés à vivre des arts sans les tuer.

Comment prendre soin de son héritage sans le figer? Comment faire vivre ses pratiques? Comment perpétuer son identité, individuelle et collective, tout en l’actualisant?

L’exemple gouro fait écho pour tous, avec des sujets universels, au coeur des intérêts de chaque peuple et de chaque individu: L’art, l’engagement, la transmission, le patrimoine, l’héritage et le renouveau, la création, le tourisme…

Bien plus qu’une virée ethnologique, il s’agit de déployer différents terrains d’investigation indissociables et pourtant rarement traités conjointement, pour révéler des influences insoupçonnées: des enchevêtrements de jeux et d’enjeux culturels, spirituels, identitaires autant qu’économiques et politiques.
Grâce à eux, à nous tous maintenant de nous questionner, et d’agir, à une époque où tout se redéfinit.